Ami lecteur, on arrive au boss de fin.
Totalement alcoolisée, ivre, soûle, ronde comme une queue de pelle et autre, je décidais d'abandonner l'idée de reprendre le métro sous peine de risquer 1) de me tromper de station 2) de m'humilier devant des inconnus pendant la nuit 3) de me battre avec le pousseur de la Deûle (j'ai une imagination galopante, la nuit, à proximité des cours d'eau). L'idée de vélo fut vite votée à l'unanimité dans ma tête et hop! j'enfourchais le biclou de ma soeur ; un beau biclou, grand, haut, large et l'air tout confort (je mets "l'air", ami lecteur, car là, dans ta tête ultra pleine, se dessine le pourquoi du comment du titre de ma saga, n'est-ce pas? Non? Bon. Alors, continue à lire, courage, y'a plus que sept lignes.)
Oui : "l'air" parce qu'au bout de cinquante mètres, j'ai dit adieu à mon cul, j'ai fait des prières pour lui, recommandé son âme aux dieux. Voyant qu'il ne mourrait pas complétement ni tout de suite, je l'ai aussi supplié de ne pas m'abandonner, je l'ai encouragé à tenir le coup, à voir que la vie valait le coup qu'il s'accroche... mais c'était peine perdue... il est tombé de mon corps quelque part sur la route... En arrivant près de mon logis, alors que je descendais de l'engin de la mort (le vélo, tu suis?), je constatais les dégâts : un cul en moins, des jambes flageolantes, un coeur près de se décrocher, et une gueule de bois carabinée...
Tu vois, c'est mal de boire. Et personnellement, je ne boirai plus jamais. Jamais. Jamais.
Jamais, je te dis.
[the end]
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